vendredi 16 janvier 2009

Meurtre à l'auberge, Stéphane

Mystère à l’auberge
Jean-François Lee, inspecteur, prenait des vacances dans les Alpes. Dans ce paysage de montagnes magnifiques, les touristes accouraient pour goûter aux joies des sports d’hiver. Les auberges, pleines à craquer, prospéraient. Jean-François passait des vacances agréables en compagnie de ses amis. Le 22 février 2008, après une bonne journée de ski, il rentra dans le refuge où il s’était installé. Cet abri était agréable et réputé pour la qualité de son service. Les tables étaient éclairées par de petits chandeliers en argent et à l’étage, les chambres étaient fermées par des portes en bois massif. L’inspecteur dormait dans la chambre 23. Sur les murs étaient gravés des calligraphies. L’ambiance était chaleureuse. Il aperçut Mme Lica et alla prendre de ses nouvelles. C’était la gérante de l’auberge où l’inspecteur s’était installé. D’habitude de bonne humeur, la dame était en larmes :
« Que vous arrive-t-il ma chère? demanda-t-il.
- M…mon…fiancé est mort !!
- Oh, toutes mes condoléances, dit Jean-François d’un air triste, je suis très touché par votre peine…mais j’aimerais en savoir un peu plus sur sa mort, je suis inspecteur et je peux peut-être vous aider.
- Hier, le 21 février 2008, mon fiancé, Antoine Ducrain, m'a demandé si je voulais l’accompagner pour escalader une falaise, il est alpiniste. J'ai refusé, il était 12h00. Le soir, il n'est rentré pas à l’auberge alors j'ai appelé la police. Ils l’ont retrouvé mort. Ils ont transféré le corps dans un laboratoire d’autopsie pour l’analyser.
- Intéressant…réfléchit Lee, je vais m'occuper de cette affaire.
- Ce n’est pas tout, ajouta Lina, depuis hier, mes clients fuient mon auberge car ils ont peur de subir le même sort. Bientôt, je devrais fermer si les affaires ne reprennent pas…sanglota-t-elle. »
Après avoir eu le feu vert de son patron, Jean-François interrogea quelques personnes...comme dans chaque affaire. Une dame l’informa qu’une autre auberge nommée « Chez François » se trouvait dans le coin. Il alla y faire un tour et posa ses questions. En entrant dans l’établissement, il fut apeuré par la décoration. Ce n’était pas le même style que la précédente. Les murs, peints en noirs, étaient ornés de tête d’animaux empaillés et dans l’une d’elle, un objet blanc était accroché au fond de la bouche, un feu sombre éclairait et chauffait la pièce. Le gérant lui précisa que son chiffre d’affaire était en hausse depuis que la police avait retrouvé le corps de la victime. Pendant tout le témoignage de François Gilbert, un homme à la mine sinistre dévisagea l’inspecteur. Le gérant lui précisa que c’était un des plongeurs de la salle :
« Comment vous appelez-vous monsieur ? demanda l’inspecteur.
-Je suis Georges Lica, le plongeur de cette auberge. »
L’inspecteur eut un flash.
« Puis-je savoir si vous êtes marié ? continua t il.
- Non, affirma Georges.
Sur ce l’inspecteur se dirigea vers le laboratoire d’autopsie où étaient déposés habituellement les cadavres. L’inspecteur trouva rapidement le corps. Celui-ci avait reçu des coups de couteau dans le dos et dans le ventre, ses yeux étaient grands ouverts et plusieurs parties de son corps étaient couvertes de plaies béantes. L’arme du crime était un poignard portant un F sur la lame. L’arme dans la main, l’employé de police se dirigea vers l’auberge suspecte.
« Est-ce que vous reconnaissez ceci ? A qui est-ce ? cria-t-il dans la salle en montrant le couteau à tout le monde.
-Mais, mais c’est mon couteau personnel ! Je le cherchais depuis plusieurs mois en croyant l’avoir perdu ! affirma François Gilbert.
- Venez par ici, j’ai quelques questions à vous poser.
L’inspecteur l’emmena dans la cuisine et lui posa ces questions :
« Qu’ est-ce que votre couteau faisait au pied de la victime ?
- Je, je n’en sais rien.
- Savez-vous que c’est l’arme du crime ?
- Co…Comment !!!
- Désolé mais je dois vous mettre en garde à vue, monsieur.
- C’est un coup monté !!!
***
Au commissariat, dans une petite pièce sombre, l’inspecteur Lee interrogeait le suspect.
« Allez crachez le morceau, insista t il.
- Mais si j vous dis que j’n'ai rien fait !! s’emporta M. Gilbert. Vous pouvez vérifier, je ne suis pas sorti de mon auberge le jour du crime. Ce jour-là, elle était pleine et je n’ai pas eu le temps de me reposer. Ma caméra de surveillance pourra vous le prouver.
- Où est-elle?
- Elle se situe au fond d’une des têtes empaillées ».
Après avoir relâché François Gilbert et visualisé les vidéos, l’inspecteur en vint à se dire que c’était Georges Lica le coupable. Il chercha à le voir mais on l’informa qu’il était parti à l’étranger sans donner aucune raison. On lui affirma que son avion décollait à 22h00 et qu’il avait pour destination le Canada. Tout était perdu...mais en rentrant au commissariat, il croisa un homme ressemblant à Georges Lica :
« J’ai des révélations à faire sur Georges Lica.
- Accompagnez-moi alors.».
Sur tout le chemin, le témoin avait l’air tendu, crispé :
« Connaissez-vous Georges Lica ?
- Oui. En fait, je suis son frère jumeau, Steve Lica.
Une fois arrivés au poste de police, il lui dit :
« Allez-y, parlez, je vous écoute.
- C’est Georges, l’assassin. Je l’ai remplacé pendant sa pause mais je ne savais pas que c’était pour tuer cet homme. Il m’avait dit qu’il devait régler quelque chose d’important, mais je ne me doutais pas qu'il allait commettre un tel crime.
- Merci pour votre témoignage. »
L’inspecteur téléphona à l’office de douane de l’aéroport d’Orly et ordonna d’arrêter Georges Lica quand il passera devant leur bureau. Les douaniers suivirent ses instructions à la lettre. Puis, à l’arrivée de l’inspecteur, ils lui laissèrent le champ libre :
« Pourquoi, l’avez-vous tuer espèce d’assassin ? Pourquoi avez-vous menti à votre propre frère ? demanda Lee.
- J’ai passé de si beaux jours avec elle...Quand j’ai appris qu’elle me trompait j’ai eu tellement de douleur que j'ai failli y rester. Mais de jours en jours en jours, mon chagrin s'est transformé en haine et j’ai eu de plus en plus de mal à la contenir. J’ai menti à mon frère contre mon gré, c’est mon amour propre qui m’a obligé à agir. Voilà, j’ai fait ce que j’ai fait et j’assume mes actes. Je ne reverrai peut-être plus Lina et j’en serai malade. Je voulais me suicider mais…, j’ai préféré m’exiler, au loin, pour refaire ma vie, mais tout est fichu.
-Votre discours m’émeut, je suis au bord des larmes, mais le crime que vous avez commis est inexcusable. Ne bougez pas, j’appelle mon patron. »
Il rappela les douaniers pour garder le criminel durant son coup de fil puis s’éclipsa. A son retour, Georges n’était plus là et au milieu des corps des douaniers, flottait un bout de papier, il y était inscrit :
« Pauvre amateur, vous êtes tombé dans mon piège, je n’ai plus commis « un meurtre » mais des meurtres. Que cela vous serve de leçon ! Mauviette. »
Son avion décolla, l’inspecteur Lee fut viré de son boulot. Et tout finit mal, qui finit mal.

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