vendredi 16 janvier 2009

La vengeance, Pierre G

LA VENGEANCE

Tous les matins, le détective Pierre Dijean allait chercher du pain et le journal, puis il revenait chez lui pour prendre son petit-déjeuner en le lisant.
Mais un jour, le 13 janvier 2009, il lut un article très spécial :
« Nous recherchons un détective pour retrouver le coupable du crime de la forêt de Meudon, contactez-nous au : 01.45.34.08.09 ».
Il prit alors son téléphone et appela pour le poste de détective. Il était le premier à appeler, il fut pris directement. Après ce court appel, il descendit donc de son appartement, puis prit sa moto et se rendit le plus vite possible à la forêt de Meudon, en passant par la grande rue d’Arthelon.
Quand il arriva, il commença par parler aux scientifiques présents sur les lieux comme à son habitude :
« Bonjour, qui est la victime ?
- L’homme qui est mort est Bernard Adonf, d’après ses papiers d’identité.
- Où et qui l'a retrouvé?
- Il a été enterré à côté d’un sapin, il a été retrouvé par un homme qui promenait son chien.
- Comment est-il mort?
- Nous savons qu’il a été enterré vivant. »
Après cette discussion, il partit examiner le lieu du crime. Il faisait sombre à cause des feuilles qui ne laissaient pas passer la lumière du jour. Le cadavre, à vue d’œil, n’avait aucune trace de sang, ses cheveux étaient longs et il portait un short et un t-shirt noir. Il devait être en train de faire son footing. Le détective trouva, à une vingtaine de mètres, une dizaine de vêtements. Après avoir fait cette découverte, il partit au laboratoire pour analyser sa trouvaille.
Dans l’après-midi, les résultats de l’analyse arrivèrent : ces vêtements appartenaient à Arthur Cuivit d’après les fichiers de son ordinateur. Il fit des recherches sur la victime et trouva qu'Arthur Cuivit avait déjà essayé de tuer Bernard Adonf parce qu’il avait fait couler son entreprise dix ans auparavant. Il découvrit que la victime avait un autre ennemi qui s’appelait Jean Legeault.
Jean Legeault avait, d’après la justice, tué la femme de la victime. Il en avait pris pour 4 ans et était sorti de prison il y a presque un an.
En fin de journée, il reçut un appel de la police scientifique, il apprit ainsi qu’il y avait des coups de pelle sur la tête de la victime, ils estimaient que la victime était morte le 12 janvier très tôt dans la matinée. Le détective conclut qu’il avait été assommé puis enterré. La pelle était l’arme du crime d’après la conclusion du détective mais aucune trace de l’arme n’avait été trouvée sur les lieux du crime.
Le lendemain, les deux suspects étaient à son bureau, tous les deux avaient un alibi. Jean Legeault commença à se justifier :
« Le soir du crime, j’étais dans un bar, demandez au barman !
- Je vais le questionner, répondit le détective.
- Ça ne sera pas la peine, il est dans ma voiture devant le commissariat.
- D’accord…Bertrand ! Va chercher le monsieur devant le commissariat ! cria-t-il. »

Quelques minutes plus tard, le barman arriva dans le bureau du détective.

« Bonjour, dit-il d’une voix grave.
- Bonjour, est-ce que Jean Legeault était avec vous le soir du crime ?
- Bien sûr, il a discuté avec moi pendant toute la soirée.
- Votre alibi est donc justifié, maintenant à vous Monsieur Cuivit.
- Moi, j’étais au cinéma.
- Comment pouvez-vous le justifier ?
-Appelez ma femme ! Elle était avec moi, voici son numéro : 0145362514. »
Le téléphone sonna pendant un court instant et une voie de femme lui répondit :
- Allô !!
-Bonjour, c’est le détective Pierre Dijean. Votre mari était-il avec vous au cinéma le 11 janvier au soir.
-Oui. Excusez-moi je dois raccrocher, j’ai du travail.
- Bon tout est ok, vous avez l’autorisation de partir, je vous rappellerai plus tard. »

Deux jours plus tard, l’équipe scientifique le rappela pour lui dire que, d’après l’autopsie, le corps avait été enterré la veille de la trouvaille ; c'est-à-dire le 12 janvier, vers 2 heures du matin comme ils l’avaient estimé.
Maintenant qu’il avait du nouveau, il alla interroger l’entourage de Bernard Adonf, il commença par le frère de la victime. Il sonna et, juste après, la porte s’ouvrit. L’homme derrière celle-ci était désespéré, il le questionna quand même :
« Pouvez-vous tenir le coup si je vous questionne sur la mort de votre frère ?
- Oui, répondit-il.
- Votre frère était-il heureux ?
- Non, sa femme a été assassinée il y a 5 ans.
- Pensez-vous que ce soit Jean Legeault le coupable du meurtre de sa femme.
- Non, j’avais des doutes...je pensais que c’était mon frère.
- Pourquoi ?
- Parce qu’il semblait un peu heureux lors de l’enterrement de sa femme.
- D’accord, savez-vous des choses sur Arthur Cuivit ?
- Oui, il m’en a beaucoup parlé lors de cette période.
- Pensez-vous qu’il aurait pu le tuer ?
- Oui, lors de la peine qu’il a reçu au palais de justice il a crié très fort : « Je me vengerai », il n’a passé que 5 mois en prison, il aurait pu donc se venger bien avant.
- Merci, au revoir.
- Au revoir.

Après cet interrogatoire, il retourna dans ses bureaux pour noter ce que lui avait dit le frère de la victime et alla voir la sœur de la victime. Quand il arriva chez elle, il sonna, l’interrogea. Elle lui donna exactement les mêmes réponses que son frère, mais elle n’était pas autant bouleversée. Pierre repartit chez lui. Dans sa chambre, il avait réuni un ensemble d’éléments concernant l’enquête. Chaque soir, avant de s’endormir, il y consacrait un peu de temps pour essayer de s’imaginer la scène du crime. Pendant la nuit, le détective eut pour la première fois de sa vie une intuition qui lui dit de retourner à la forêt de Meudon pour trouver d’autres indices.
Très tôt le lendemain matin, il prit alors sa moto puis se rendit à la forêt de Meudon pour trouver de nouveaux indices. Il chercha pendant deux heures et finit par trouver une pelle et des vêtements, ils étaient placés dans un arbre creux à cent mètres de la victime
Il partit au laboratoire pour examiner la pelle, il y trouva des traces de sang qui étaient les mêmes que celles trouvées sur la tête de la victime. Cela confirmait que l’arme du crime était la pelle. Mais il ne trouva de traces d’A.D.N ni sur la pelle, ni sur les vêtements. Le criminel les avait faites disparaître avec de l’acide chlorhydrique.
Le soir, sur son bureau, il retrouva un ticket de caisse qu’il avait trouvé le premier jour prouvant l’achat d’acide chlorhydrique, il devait appartenir au coupable. Il avait dû le laisser tomber lorsqu’il creusait, s’imagina le détective. Sur ce ticket, il y avait le nom, la date, l’heure et l’adresse du vendeur : Castorama, centre commercial Vélizy 2, 13 heures, le 11 janvier.
Le lendemain, il se rendit à Castorama et demanda au caissier central de visionner la caméra de vidéo surveillance du 11 janvier.
Ce fut un échec, parce qu’on ne voyait pas le visage de l’homme, on savait juste qu’il était grand...comme les deux suspects. Cela n'apportait rien de plus à l’enquête. Alors, il repartit avec encore un peu d’espoir parce qu’il avait vu à l’entrée du magasin, une autre caméra qui surveillait l’entrée des voitures.
Cela faisait plus d’une heure qu’il visionnait la cassette du 11 janvier quand il finit par voir le même type qu’il avait aperçu dans l’autre cassette, il reconnut le visage du criminel. Alors, il partit en courant, enfourcha sa moto pour se rendre au commissariat.
Il appela les suspects pour le deuxième et dernier interrogatoire. Quelques heures plus tard, les deux suspects étaient là, il cria :
« Je connais le coupable mais je veux qu’il se dénonce lui-même.»
Arthur niait toujours le crime, Jean aussi. Le détective commença à leur raconter comment l’histoire s’était passée.
« D’abord, le coupable a assommé la victime en lui donnant des coups de pelles sur la tête lorsque qu’il faisait son footing très tôt le matin avant qu’il ne parte pour son travail, il l'a enterré aussitôt puis a enlevé les traces d’A.D.N en recouvrant ses habits et la pelle d’acide chlorhydrique. Le coupable est …Jean ! En effet, un dernier élément a confirmé mes doutes. Hier, quand j’ai visionné la caméra de vidéo surveillance, j’ai vu le coupable dans sa propre voiture. Il conduisait une voiture rouge identique à celle qu'a prise Jean pour venir au premier interrogatoire. Il a essayé de dissimuler son crime en dispersant des habits d’un ennemi de la victime, il se les était procuré quand Arthur les avait jetés à la poubelle.
- Monsieur Jean Legeault, nous nous retrouverons au tribunal !
Le soir même, le détective savourait sa victoire. Mais, cinq jours plus tard, il apprit dans son journal quotidien que le dénommé Jean Legeault n’avait pas été incarcéré puisqu'il avait déjà purgé une peine pour un crime qu’il n’avait pas commis, celui de la femme de Monsieur Bernard Adonf. D’après Jean, Bernard Adonf avait tué sa femme parce qu’elle l’avait trompé avec Jean et qu’il ne supportait pas leur rapport, alors il avait assassiné sa femme et l'avait fait accuser. A l’époque, le tribunal ne le croyait pas parce que Bernard disposait de nombreuses preuves contre lui. Il avait tout prévu pour l’accuser, il y avait donc deux coupables : Bernard pour le meurtre de sa femme et Jean pour celui de Bernard.
Pierre Dijean se leva de sa chaise et dit pour conclure : « Affaire classée !!! »

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