vendredi 16 janvier 2009

Crime de shopping, Agnès et Tessa

CRIME DE SHOPPING


Un matin d’hiver, à Paris, les Galeries Lafayette furent victimes d’un cambriolage. Les vitrines de Noël avaient été saccagées. Le directeur, M. Lafayette, appela l’inspecteur Dubon :

« L’inspecteur Dubon, à l’appareil.

- Je suis le directeur des Galeries Lafayette. Mes vitrines de Noël ont été saccagées et le plus Gros diamant du monde a été volé !

- Quand cela s’est-il passé ?

- Cette nuit. Pouvez-vous mener l’enquête ?

- Oui, j’arrive tout de suite. Attendez-moi et ne touchez à rien, des empreintes ont peut être été laissées.

- Je vous attends. »

Le détective arriva, il inspecta les lieux. Il demanda au gérant :

« Quelqu’un surveillait-il les boutiques cette nuit ?

- Oui, un vigile était là.

- Est-il encore là ?

- Oui, je lui ai demandé de vous attendre. »

Le détective alla dans la salle des employés et interrogea le vigile, M. Guillou, qui était de garde la nuit du cambriolage.

« M. Lafayette m’a dit que vous surveilliez les magasins cette nuit ?

- Oui, j’étais de garde.

- Auriez-vous vu quelqu’un rôder ? Ou venir très souvent ?

- Vous savez en ce moment, c’est la période des fêtes…Il y a tellement de monde !

- Mais cette nuit, vous n’avez rien vu d’anormal ?

- Non, à part quelques employés.

- Pourriez-vous me dire qui travaillait cette nuit ?

- Oui bien sûr, il y avait Gisèle, la femme de ménage, Jean-Jacques l’électricien et Claude le plombier.

- Puis-je savoir où vous, vous étiez ?

- J’étais dans le bureau de la sécurité, à l’autre bout du magasin cambriolé.

- Bien, je vous remercie. Un collègue passera prendre vos empreintes et votre déposition. »


Pour Alexis Dubon, il y avait quatre suspects possibles… Tous étaient employés des galeries, mais peut-être avait-il parlé trop vite... Il ne put pas relever d’empreintes, il y en avait tellement avec tous les clients… cela compliquait l’affaire. Il alla poser des questions à la femme de ménage, Gisèle :

« Le vigile m’a dit que vous étiez là cette nuit ?

- Oui, comme chaque nuit. Je faisais le ménage.
- Auriez-vous vu quelqu’un qui ne faisait pas partie de l’équipe des employés ?

- Non.

- Est-ce vous qui avez fait le ménage dans la boutique où a eu lieu le vol ?

- Oui, c’est le dernier magasin que j’ai nettoyé.

- Et après vous êtes partie ?

- Oui, je suis rentrée chez moi.

- Vous n’étiez donc plus là à l’heure du cambriolage ?

- Non.

- Merci. Au revoir. »

L’inspecteur interrogea ensuit Jean-Jacques et Claude, mais ces derniers ne lui apportèrent pas plus d’informations. Il retourna au poste de police.

Le lendemain, il retourna sur les lieux. Au moment où il alla boire un café dans la salle des employés, il aperçut un sac en tissu qui semblait, à sa forme, contenir un diamant. Il l’ouvrit et vit l’énorme diamant. Il l’emmena au poste de police, il n’y avait malheureusement pas d’empreinte. Il alla voir M. Lafayette et lui demanda :

« Reconnaissez-vous ce sac ?

- Oui, c’est un de nos sacs, pour faire le ménage.

- Où sont-ils rangés habituellement ?
- Dans la réserve des produits de nettoyage.

- Qui a la clé de la réserve ?

- Les deux femmes de ménage : Gisèle et Aude.

- Aude était-elle là cette nuit ?

- Non, elle est à Marseille, elle ne reviendra que la semaine prochaine.

- Merci pour les renseignements, je vais réinterroger Gisèle. »

- Auriez-vous retrouvé le diamant ? demanda le directeur des Galeries.

-Oui, dans ce sac justement. »

M. Dubon relut son petit carnet et alla poser quelques questions à Gisèle :

« Vous êtes-vous servi de ce sac cette nuit ?

- Je ne m’en rappelle pas.

- Vous me mentez depuis le début ! Le ménage n’a pas été fait dans les boutiques cette nuit ! Vous vous êtes servi de ce sac pour voler le diamant, puis lorsque vous avez été suspectée vous l’avait mis dans la salle des employés pour faire accuser un autre de vos collègues à votre place, n’est ce pas ?

- Non, je n’y suis pour rien dans cette affaire !

- Je n’en suis pas si sûr. En attendant, je vais vous placer en garde à vue ! »

Lors des interrogatoires, Gisèle ne voulut rien avouer, mais lors du procès elle admit avoir commis le vol du diamant et avoir saccagé les vitrines de Noël, elle ne supportait plus de voir tant de belles choses autour d’elle. Elle fut soumise à vingt ans de prison et à une amende de 10 000 euros.

M. Lafayette refit faire ses vitrines de Noël et il eut beaucoup de succès, ses nouvelles décorations étaient plus belles que jamais.




Fin

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