vendredi 16 janvier 2009

Double meurtre, deux coupables, Benoît et Pierre

DOUBLE MEURTRE, DEUX COUPABLES

Pshhhh...C’est le bruit que la douche faisait. Habillé de mousse, le commissaire Pierre le Muke se lavait pour se préparer à la fête qui l’attendait. Elle était organisée chaque année par le directeur de la police. Le Muke prit sa chemise préférée, son plus beau pantalon, et ses chaussures Louis Viton. Il se parfuma de son eau de toilette favorite et il prit sa voiture pour se rendre rue de la République, à Meudon, où avait lieu la fête. Il n'aimait pas être en retard, et se hâta. Lorsqu’il arriva, Le Muke toqua. Ce fut le directeur qui lui ouvrit:
«Bonjour ! dit Pierre d’un ton joyeux.
- Bonjour, lui répondit le directeur Nils Tré.
- Oh, j'aperçois Madame Bitume, reprit Le Muke Je vais la saluer. A tout à l’heure!»
Le Muke ne l’aimait pas cette Madame Bitume. Il la trouvait trop vaniteuse. Pierre salua son associé Ben Armstrong. Il lui parla un peu puis il se rendit aux toilettes. En tirant la chasse, Pierre perçut un bruit qui semblait provenir du salon. Un coup de feu, puis, un écroulement. Lorsqu’il arriva sur les lieux, il vit toute l’équipe de police rassemblée autour de Luigi Luapizzâçailui, un commissaire italien. En observant aux alentours, il n'aperçut pas Ben Armstrong. Il demanda :
« Comment a-t-il été tué?
- La balle a apparemment traversé la trachée jusqu’au cerveau, je pense qu’il a été tué par une personne plus petite que lui, annonça Auguste Youngen.
- Où est Ben? demanda Le Muke.
- Je ne sais pas, il est sûrement aux toilettes, lui répondit le directeur Tré.»
***
Lundi 6 mai, c'était l'anniversaire de Nils Tré, le directeur de la police. Le Muke s'habilla de ses plus beaux vêtements et partit en direction de la rue de la République, le lieu de la fête. Pendant le trajet, il se rappelait les évènements qui avaient eu lieu lors de la fête précédente. Il était un peu anxieux, il avait l'estomac noué. Une fois arrivé là-bas, il sonna à la maison peinte en verte. Ce fut la femme de Nils, Louise Tré, qui vint lui ouvrir :
«Bonsoir, dit Pierre d'un ton joyeux.
- Bonsoir, lui répondit elle. Entrez, entrez. Mon mari est là.»
D'un pas pressé, il se rendit dans le salon et salua son patron d'une poignée de main. Au buffet, il vit Ben et il lui serra la main également. Armstrong avait l'air anxieux. Pierre restait attentif au moindre élément suspect, il craignait que les évènements de la dernière fête se reproduisent. Il aperçut aussi Madame Bitume, il la trouvait très anxieuse aussi. Il ne voulait pas lui dire bonsoir, bien qu'il soit très poli.
22 heures, Pierre était un peu fatigué mais il guettait toujours. Il ne voyait plus Madame Bitume, Ben discutait avec Nils. Deux minutes après, Madame Bitume réapparut et elle offrit un verre à Nils. Le Muke se méfia. Il alla voir de plus près Monsieur Tré et resta près de lui pendant un moment. Soudain, le directeur s'effondra. Il était allongé sur le sol, sans signe de vie. Ben intervint :
« Il est mort.
- Mais comment ? interrogea Pierre.
- Cherchez des pistes, des indices, bref tous les éléments suspects, dit Lee Yong le sous-chef de la police, avec beaucoup d'assurance. »
Le Muke questionna Léa Bitume car elle lui semblait très suspecte :
« Bonsoir Léa, excuse-moi mais puis-je te poser quelques questions ?
- Ce que tu veux, répondit-elle.
- Où étais-tu le jour de la fête de la police juste avant le meurtre ?
- Je discutai avec Luigi, il me parlait de son talent pour les pizzas.
- N’as-tu rien remarqué de suspect ?
-N... Non... m... Mise à part sa mort, bégaya-t-elle.»
A cet instant, une balle traversa son front. Elle mourut et s'écroula sur le sol. Tous les policiers se rendirent où elle se situait. Pierre essaya de reconstituer le trajet de la balle. Elle avait été tirée d'en haut. Lee Yong n'était pas là. Lorsqu'il arriva, il prétendit sortir des toilettes. Le Muke interrogea Ben, sans se soucier de ce détail :
«Excuse-moi, où étais-tu lors du meurtre de Luigi ? Avais-tu remarqué des événements suspects ?
- J'étais à la pharmacie, à cause d'un mal de ventre. Nils n'avait pas de médicaments. J'ai aperçu Madame Bitume rentrer dans la pharmacie, peu de temps après en être sorti. Je lui ai demandé ce qu'elle voulait mais elle ne m'a pas répondu. J'ai donc observé ce qu'elle faisait et j'ai vu qu'elle prenait du Smecta, comme moi. Lorsqu'elle sortit, je me suis caché pour voir ce qu'elle allait faire et je l'ai vu s'approcher d'un chien. Elle le tua je ne sais comment, dit Ben. »
Après cet interrogatoire, Pierre chercha lui aussi des indices. Lorsqu'il entendit un coup de feu. Lee était tombé raide. Il était mort. Lorsque tous les hommes de police furent rassemblés autour de lui, Le Muke remarqua qu'un papier était mis en boule dans sa main. Il le retira et lut à voix haute:
« C'est moi qui ai tué Léa Bitume. Cependant, c'est elle qui a tué Luapizzaçailui, par amour et par trahison selon ce que j'ai pu observer lors de la fête de la police. Ben m'avait dit que Léa Bitume était partie à la pharmacie. Il ne savait pas pourquoi mais il m'avait raconté qu'elle avait tué un chien pour porter les soupçons sur Armstrong. Comme cette femme est mauvaise, j'en ai conclu qu'elle voulait faire de Ben le suspect numéro 1 pour ne pas être accusé -Ben n'étant pas très communicatif et froid - . J'ai aussi découvert qu'elle demandait à Nils, puisqu'il était plutôt riche, de grosses sommes d'argent. Elle avait pris en otage sa fille et sa femme, au cas où il ne paierait pas. Tout ceci, je l'ai découvert en la surveillant sans relâche… dès le meurtre de Luigi, c'est elle que je suspectais le plus... Aujourd’hui, Léa l'a tué avec du poison qu'elle a dissimulé dans un verre. Elle l'a tué car il ne semblait plus craindre ses différentes menaces. Je l'ai donc tué à mon tour avec une arme de précision pour qu'ainsi Nils soit vengé. Lorsque vous lirez ces lignes, je serai sans doute mort. Je me suis suicidé car après ce meurtre, je me sentais coupable. J'espère que vous comprendrez ce que j'ai fait.»
- Donc le coupable, c'était Léa, si j'ai bien compris, annonça Ben.
- Oui, dit Louise Tré qui pleurait la mort de son mari.
Après cela, tout le monde quitta la fête. L'affaire fut classée et Pierre devint le nouveau directeur de police.

Fin

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