vendredi 16 janvier 2009

Folie Meurtrière, Mohamed et Thomas C

Moi, Jean-Michel Morand, né à Monaco, fils de Jean-Pierre Morand et Dominique Lefèvre, inspecteur de police, habitant à Meudon, fut prévenu le 30 Janvier 1989, vers treize heures trente, de la mort de Martin Tortue. Ancien détenu de prison et maintenant chef d’entreprise, il avait été retrouvé mort devant une banque de Meudon. Lorsque je fus arrivé sur place, mon équipe était déjà là. L’homme avait visiblement été abattu dans le dos.

L’équipe d’autopsie était en train d’emmener le cadavre. Il n’y avait aucun témoin, m’a-t-on dit, mais, par contre, les caméras de surveillance avaient tout filmé. Malheureusement, la banque refusa de nous laisser visionner les films.

« Cela va prendre beaucoup de temps pour obtenir un mandat de perquisition, me prévint mon adjoint. »

Un de mes agents m'apprit que la famille du mort avait été trouvée. J’allai donc les voir. Le père de la victime n’était pas là, j'informai donc uniquement Mme Tortue.

« Madame, j’ai le terrible regret de vous annoncer que votre fils est mort.

- Quoi, m…mais c’est impossible, balbutia-t-elle.

- Il a été retrouvé dans la rue, son cœur ne battait plus.

- Oh, mon Dieu il n’a tout de même pas fait ça.

- De qui parlez-vous, madame ?

- Je parle de Mohamed, la seule personne que je connaisse qui aurait pu faire ça, il est le meilleur ami de Martin. Toute la famille sait que Martin et son ami ont voulu séduire la même fille, mais c’est Martin qui a réussi, peut être que Mohamed lui a gardé ranc…Harg ! »

Au même moment, Mme Martin reçut trois balles dans le dos et en mourut. Je me précipitai dehors mais ne vis personne.
Je rentrais au commissariat lorsque je reçus un appel de mon adjoint.

« Les balles, retrouvées sur le corps de la victime, proviennent d’un Desert eagle. »

En recherchant les acheteurs de ce modèle dans la région, les policiers trouvèrent un suspect. Ils le cueillirent à la sortie de son travail et l’emmenèrent au commissariat pour l'interroger.

Une fois dans la salle d'interrogatoire, je lui demandai :

« Où étiez-vous hier entre midi et midi trente ?

- Je prenais mon déjeuner à la cafétéria de mon travail.

- Avez-vous des collèges qui peuvent le prouver ?

-Oui, en effet je mangeais avec Jeff et Pascale.

- Vous êtes-vous déjà servi de votre arme un jour ?

- Non, je dois avouer que j'avais envie de rejoindre l'armée quand j’étais plus jeune, j'avais donc acheté un pistolet pour m'entraîner.

Je reçus à ce moment là un message de mon adjoint. L’arme avait été retrouvée et on pouvait enfin visionner les films des caméras de surveillance.

J’allai donc les visionner. Sur ces vidéos, la victime se faisait abattre et le coupable vérifiait qu'elle était morte. Je ne vis pas son visage mais je remarquai que notre homme était plus grand que notre suspect.

Puis, me parvinrent des analyses d’empreintes digitales, elles me révélèrent que les empreintes laissées sur l’arme ne correspondaient pas avec celles du présumé coupable. Je retournai donc interroger Mohamed.

« Mohamed, vous êtes innocenté mais nous vous gardons pour vous interroger.

- Que me voulez-vous encore ?
- Nous pensons que vous pouvez connaître le coupable et peut-être sa position.

- La personne que je soupçonne est venue chez moi, le jour où mon arme à été dérobée, cette personne habite au 29 rue Henri Barbusse et s'appelle Lyzi Mitch.

Je partis donc. Il était minuit, la rue était sombre. D’un seul coup, une balle m’effleura le bras droit, puis je vis une personne s’enfuir et une poursuite s’engagea.

Le tireur, que je distinguais à peine, était de taille moyenne mais courait très vite. Nous allions à une telle vitesse que si je n’avais pas fait mon jogging tous les matins, j’aurais vite perdu mon souffle et j’aurais dû m’arrêter. Au bout d’un moment, j'aperçus un homme au loin, c’était le père de la victime. L’individu qui m’avait tiré dessus sortit son arme et visa M. Tortue. Il dut ralentir pour viser. Quant à moi, je gagnais de plus en plus de terrain, je le rattrapai donc facilement. Lorsque je fus assez près, je lui sautai dessus ce qui le fit tomber. Sachant que le coupable ne pourrait se relever, je partis voir comment allait M. Tortue, il allait bien, il avait eu peur. Je lui empruntai sa lampe torche et j’allai voir qui était notre mystérieux assassin : c’était une femme, de taille moyenne, elle était plutôt belle, avait de long cheveux, et avait environ trente ans. Lorsque je la ramenai au commissariat, elle fut identifiée. C’était Mlle Mitch - la femme que Mohamed et Martin Tortue voulaient épouser - .
Mon adjoint me demanda comment elle avait fait. Je lui racontai l’histoire :

« Mlle Mitch, connaissant bien Mohamed, vint chez lui et en profita pour lui voler son pistolet. Ensuite, en cherchant sa victime, elle passa devant la banque. Elle la trouva et lui tira donc dessus. Elle avait tué Martin Tortue pour se venger de lui et de sa famille, elle était devenue folle depuis la mort de ses parents… et pour elle, c’était Martin Tortue leur meurtrier. Elle fut incarcérée dans un hôpital psychiatrique.

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