mercredi 18 mars 2009

Le meurtre de la forêt, Enguerran, Paul et Roland

Le matin du 30 mars 2005, Alice Alika se promenait dans la forêt de Meudon. Tout était parfait, sauf une chose : comme d’habitude, à un endroit précis du bois, son chien voulait partir dans une direction que ne voulait pas prendre son maître.
Le lendemain, elle décida de suivre son chien. Le sentier lui paraissait long et au moment où elle s’y attendait le moins, elle découvrit un corps inerte. A la vue de ce cadavre, Alice courut appeler la police. Une fois arrivé sur les lieux, l’inspecteur dit à tout le monde :
« Bonjour, je m’appelle Alexandre Dubert. »
L’homme s’empressa de mettre ses lunettes pour commencer l’interrogatoire du témoin.
« Bonjour, je suis monsieur Dubert. Comment vous appelez-vous ?
- Alice Alika.
- Comment avez-vous trouvé le corps ?
- Je me promenais dans la forêt, et c’est là que je suis tombée sur lui.
- Connaissez-vous cette personne ?
- Oui, il s’appelle Bart Ivon, cette personne était mon pire ennemi.
- Pour quelles raisons ?
- Il a agressé ma sœur. Elle en est morte. Les médecins n’ont pas pu la sauver.
- Bon. Avez-vous vu quelqu'un de suspect entrer ou sortir de la forêt récemment ?
- Oui. Je crois que c’était jeudi dernier, tôt le matin. Un homme petit, d’environ 1,40m. Je ne l’avais jamais vu auparavant. Ses cheveux étaient bruns. Je m’en souviens car il hochait nerveusement la tête.
- Bon. Où étiez-vous hier soir ?
- Au théâtre, avec des amis. Tenez voici le ticket, je l’ai encore dans mon sac.
- Pour l’instant, vous êtes notre seule suspecte étant donné qu’il était votre pire ennemi. Bon, au revoir. »
Alexandre partit voir l’équipe scientifique, et dit :
« Qu’avez-vous trouvé ? J’ai besoin de tous les détails possibles : la cause et l’heure de la mort, ainsi que tous les indices retrouvés sur les lieux.
- Le crime a eu lieu entre 20h et minuit hier soir. La victime a semble-t-il été étranglée.
- Et les indices ?
- Nous avons trouvé un cheveu dans la main de la victime, apparemment le coupable serait brun.
- Mme Alika m’a dit qu’elle avait vu une personne étrange rentrer dans la forêt. Il était brun. Il est probable que le cheveu que vous avez trouvé sur la victime lui appartienne.
- On ne pourra le vérifier que lorsque vous aurez retrouvé cet individu.
- Savez-vous où habitent les parents de la victime ?
- D’après le dossier de la victime, ils sont à la maison de retraite juste à côté du poste de police. C’est terrible ce qui est arrivé, il avait tout juste 20 ans, il était jeune.
- Effectivement, c’est effroyable. Il faut absolument résoudre rapidement cette énigme !!
- Je vous conseille d’aller interroger ses parents. Revenez nous voir demain matin, on en saura sûrement plus. Ah oui, une dernière chose, la victime fumait.
- Merci, à demain. »
L’inspecteur quitta l’équipe scientifique et alla interroger les parents du jeune homme. Mais avant, il voulait en savoir un peu plus sur la victime. Il feuilleta le dossier de « Bart Ivon » :
Né le : 12 février 1985 à Paris Adresse : 90, rue de Paris, Meudon
Sexe : Masculin Taille : 1,90 m
Lieu de naissance: France Poids : 70 kg
Nationalité : Française Étude : Médecine
Tout cela ne l’intéressait guère. Il voulait avoir plus de renseignements sur Bart. Avant de se rendre à la maison de retraite, il voulut prendre un café. Il en avait besoin car il n’en avait pas bu depuis longtemps. Il se dépêcha et rejoignit le café de la gare de Meudon. Il en profita pour demander au serveur s’il connaissait la victime. Malheureusement, le vendeur de cigarettes ne le connaissait pas. Alexandre était découragé. Le mort fumait...mais où achetait-il ses paquets de cigarettes ? Ce vendeur était le seul de toute la ville ! Le jeune homme les fabriquait peut-être lui-même…ou alors, il fumait quelque chose d’interdit comme du cannabis ou une autre drogue. M. Dubert devait impérativement le découvrir mais avant, il devait interroger les parents du défunt.
Il prit un taxi et se dépêcha. Une fois arrivé à la maison de retraite, il découvrit que les visites s’effectuaient uniquement de 15h à 20h. Or il n’était que 14h, il devait donc attendre une heure. Comme il n’avait pas encore mangé, il se dirigea vers le restaurant italien qui se situait à quelques mètres de là. Il choisit l'escalope milanaise, il adorait ce plat. Après ce repas, il était repu. Il restait encore quelques minutes avant l’ouverture de la maison de retraite. Il décida d’attendre, mais le temps de s’y rendre, il était déjà 15h ! De plus, sa montre retardait de dix minutes. Il la régla et pénétra dans l’établissement. Il demanda si les Ivon étaient présents et s’il pouvait s’entretenir avec eux. La personne qui s’occupait de l’accueil lui répondit qu’ils étaient à la table 22. Alexandre y courut et les salua :
« Bonjour, je m’appelle Alexandre Dubert. Je suis l’inspecteur qui enquête sur la mort de votre fils Bart.
Mme Ivon prit la parole en refoulant ses larmes :
- Oui nous avons appris la terrible nouvelle.
- Me Permettez-vous de vous poser quelques questions sur votre fils ?
- Allez-y.
- Que fumait votre fils, des cigarettes, de la drogue ?
- Il fumait du cannabis. Il nous l’a avoué il n’y a pas très longtemps. C’est pour cela qu’il avait agressé deux personnes.
- Deux personnes ?!!!
- Oui, l’une est morte et l’autre est paralysée.
- Savez-vous comment s’appelle la personne paralysée ?
- Elle s’appelle Mme Vespa. Ils se sont disputés.
- Quelque chose d’autre vous revient ?
- Non.
- Bon, voilà mon numéro de téléphone ; appelez-moi si vous vous rappelez de quelque chose d’autre. Au revoir. »
L’enquêteur s’en alla au poste de police afin que le médecin légiste réponde à ses questions. A son arrivée, il vit une personne qui l’attendait à l’accueil. Cet homme lui dit :
« Bonjour, je suis votre nouveau commissaire. Je pense que vous êtes l’inspecteur Alexandre Dubert ?
- Oui. Bonjour et bienvenue. Que puis-je faire pour vous ?
- J’ai de nouveaux renseignements à vous communiquer : l’heure du crime a été établie, la victime est morte à 20h30. De plus, l’analyse du cheveu retrouvé sur le lieu du crime montre la présence d’un gène particulier. Ainsi, nous sommes certains que le meurtrier a la maladie de la Tourette.
- Mme Alika avait en effet aperçu une personne suspecte qui faisait des gestes rapides de la tête.
- Cette personne doit être le coupable, mais qui est-ce ?
- Je ne sais pas, mais toute ma théorie tombe à l’eau car je croyais que le coupable était M. Vespa.
- M. Vespa a été innocenté car il était à une réunion à son travail.
- Vous connaissiez ce détail depuis le début et vous ne m’avez rien dit !!
- Vous ne m’en avez pas laissé le temps ! Ne soyez pas si susceptible, voyons.
- Ok, je vais y aller. »
Le policier s’apprêtait à rentrer chez lui, il se faisait tard. Mais avant, il avait une dernière question à poser à Mme Alika. En effet, dans le dossier de la victime, il avait remarqué que Bart s'occupait de personnes sans abri. Alexandre se rendit chez son ancienne suspecte. Quand il arriva, il sonna. Elle lui ouvrit et dit rageusement :
« Qu’est-ce qu’il y a encore ?
- Je voulais tout d’abord vous dire que vous êtes innocentée. L’assassin souffre du syndrome de Gilles de la Tourette, et ce n’est pas votre cas.
- Enfin...j’attendais cela depuis que vous m’avez suspecté !
- Je voulais également vous demander si vous saviez comment était habillée la personne que vous avez aperçue l'autre matin.
- Elle portait des haillons et traînait un énorme sac derrière elle.
- Merci, vraiment. Au revoir.
L’inspecteur Dubert tenait enfin une piste sérieuse. Il courut jusqu'à l’endroit où travaillait la victime, à l’association « SOS SDF » qui s’occupait des sans abri. Arrivé à l’accueil, il discuta avec un bénévole. Il avait besoin de renseignements. On lui conseilla d'aller voir Martin Cerbid, un ami de la victime. Cette personne le connaissait mieux que quiconque. Alexandre se rendit au bureau de ce dernier et dit :
« Bonjour, je m’appelle Alexandre Dubert. J’enquête sur la mort de votre camarade Bart Ivon. J’ai besoin de savoir si vous connaissez quelqu’un avec qui il ne s’entendait pas bien ?
- Oui, je crois que quelqu’un ne l’aimait pas. Il faut dire que mon ami se moquait souvent méchamment de lui !
- Ce quelqu'un a-t-il le syndrome de Gilles de la Tourette ?
- Oui, il s’appelle M. Mebovic.
- Merci au revoir.
Alexandre appela le commissaire et lui dit de venir à l’association « SOS SDF». Quand la police arriva, M. Mebovic fut arrêté et mis en garde à vue. Le résultat du test ADN confirma que cet individu était bien le propriétaire du cheveu retrouvé sur la victime, il fut condamné à 20 ans de prison.

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